Après la christianisation, puis la réformation, une autre tendance historique va concerner l'Eglise : la modernité.
La modernité est un phénomène qui postule que la raison est la seule norme de réflexion. Ainsi, l'Histoire moderne, permet
d'analyser les orientations de l'Eglise de manière raisonnable. Mais elle n'est pas la seule. D'autres disciplines sont nées à la suite de la modernité, en l’occurrence tout l'apparat des
sciences humaines apparues avec la modernité : Psychologie, Sociologie, Anthropologie, Economie...
Un seul exemple ici : en 1927, Freud écrivait que « La religion [=le judéo-christianisme] a rendu de grands
services [sous entendu : maintenant elle est obsolète], elle a contribué à dompter les pulsions asociales. Mais en plusieurs millénaires pendant lesquels elle a dominé la société
humaine, elle n’a pas réussi à rendre heureux la majorité des hommes » (1).
Et la simple constatation de l'évolution du nombre de pratiquants en Europe suffit à lui donner raison.
La modernité transforme la façon de voir la religion. Et les chrétiens, s'ils sont intellectuellement honnètes doivent la
prendre en compte, ce qui n'implique pas, nous allons le voir dans la suite, qu'ils oublient ce qu'est la foi.
(1) Freud, Avenir d'une illusion, 1927